Un jour d’hiver, Inseon est chargée par son amie Gyeongha, hospitalisée, de se rendre sur l’île de Jeju s’occuper de son perroquet blanc resté seul dans la maison. Après un long périple dans une tempête de neige qui fait douter de la possibilité d’y arriver, Inseon trouve la maison. Mais alors, les disparus et les vivants semblent se mêler dans des échanges faits de souvenirs douloureux.
Laurence
Dans une langue (et une traduction) très poétique, cette histoire onirique parfaitement envoûtante saisit le lecteur, s’il veut bien se laisser emporter car le manque de repères dans le temps et dans l’espace peut l’égarer un peu.
Mais l’approche pour évoquer les événements réels de 1948, le plus grand massacre de civils coréens soupçonnés de communisme, est admirable. Han Kang est manifestement une des plus grandes plumes contemporaines en Corée.