À marée basse, les rails d’un ancien slip découvrent dans le lit de la Touques : ce sont les seules traces d’une “industrie” de construction navale jadis florissante à Trouville et qui se caractérisait par la production d’un type de chalutier en bois et à voiles, la célèbre grande barque trouvillaise, longue de seize à dix-huit mètres et gréée en sloop (cotre aurique).
Ce dernier chantier fut créé par Bernard Macario en octobre 1921 pour y construire non seulement des bateaux de pêche, mais aussi de yachts de plaisance, ainsi que de petits voiliers de régate, Dragons ou Requins, qui lui valurent une belle réputation.
L’entreprise a perduré après son décès en 1961, sous plusieurs intitulés successifs. À partir de 1986, le chantier naval deauvillais s’était spécialisé dans la réparation et la maintenance navale d’une quarantaine de chalutiers basés à Trouville, Honfleur, Dives ou Le Havre.
Fin juin 2008, déjà en difficultés financières depuis plusieurs années, le chantier se voit retirer l’autorisation d’occupation du terrain sur la presqu’île ; le dernier bateau venu s’y faire réparer, le François Monique, vieux gréement appartenant à l’association Petit Foc, a glissé sur ce slip à la fin de sa rénovation, le 14 juillet 2008.
Old Shipyard
At low tide, we can see old rails left from an old loading dock on the bank of the Touques: these are the only traces left of an entire naval yard industry that was once booming in Trouville. It was known for the production of a type of wooden sailboat – a chalutier – measuring 16m-18m.
The shipyard was started by Bernard Macario in October 1921 not to only build fishing boats but also yachts and small regatta sailboats, like the famous Dragons or Requins.
The shipyard continued to function after Macario’s death in 1961 under multiple successors. In 1986 Deauville Shipyard had specialized itself in reparations and naval maintenance for the 40 ships docked in Trouville and including Honfleur, Dives or le Havre.
In June of 2008, the shipyard -already in financial difficulty- the shipyard lost its permit and land. The last ship to be worked on in the shipyard, the François Monique, belonging to the Petit Foc association, would take off and close the shipyard on July 14, 2008.